Antoine Renaux’s Post

Version intégrale : Avec un effort de guerre russe de plus de 10 % en 2024, et une action politique entièrement tournée vers ses armées, la Russie se rapproche, aujourd’hui, d’un modèle d’État-guerrier, comme ceux qui ont marqué l’histoire. Toutefois, de nombreuses questions subsistent, quant à la réalité de cette transformation, et surtout concernant la soutenabilité dans la durée de ce modèle. Alors, la Russie va-t-elle s’effondrer sous le poids de ses d��penses de défense, comme l’Union Soviétique avant elle ? C’est loin d’être certain…

UKRAINE : Une “guerre provoquée” des USA contre la RUSSIE. Le 25 février 2024, le New York Times a publié un long article révélant que l'invasion russe de l'Ukraine avait été déclenchée par une campagne systématique et généralisée d'agression militaire et d’espionnage de la part des États-Unis. L’objectif ; La déstabilisation du régime de Poutine et l’établissement de bases de l’OTAN au plus prêt des frontières de la Russie. Outre l’établissement de 12 bases, l'article détaille les opérations de longue date de la CIA en Ukraine, au cours desquelles l'agence a financé et développé l'agence de renseignement militaire ukrainienne HUR, l'utilisant comme une arme d'espionnage, d'assassinat et de provocation dirigée contre la Russie pendant plus d'une décennie. La guerre en Ukraine ne serait donc qu’une une guerre américaine contre la Russie, confié à un sous-traitant de l’impérialisme américain ? Ecoutez également l’analyse de Natacha Polony sur ce sujet, au jour des dernières positions de la France. https://lnkd.in/ep4Ykuyc #ukraine #guerre #usa #russie #poutine

L'Otan, la Russie et la guerre. Mea culpa: j'ai publié hier un post sur une déclaration de l'amiral Bauer sortie de son contexte. Pas bien du tout. Supprimé. J'ai donc écouté la totalité des 35 mn de la conférence de presse et mon analyse n'est plus la même. Cette conférence de presse faisait suite à une réunion importante du Comité militaire de l'Otan qui réunit les 31 chefs d'état-major des 31 pays de l'Otan (Gal Burkhard pour la France). Une réunion présidée par l'amiral Bauer dont c'est le rôle (CMC). Il est président du comité militaire. L'équivalent militaire du Secrétaire général de l'Otan (SecGen) qui préside le Conseil de l'Atlantique Nord (NAC). On apprend de cette conférence: - La planification des plans de défense de l'Otan face à une éventuelle menace russe se poursuit. - le plus important exercice depuis 30 ans va se dérouler de janvier à mai. L’exercice STEADFAST DEFENDER 2024 mettra en œuvre 90 000 soldats avec l'objectif de tester le déploiement d'un large capacité de forces depuis les États-Unis. S'agissant de la guerre en Ukraine, l'amiral Bauer a prononcé une phrase lourde de sens: "La seule façon d'obtenir une solution négociée durable est de renforcer la position des Ukrainiens sur le champ de bataille". Une phrase en phase avec les déclarations des présidents Biden et Macron qu'il faut lire entre les lignes. Il a fallu 2 ans pour comprendre que l'Ukraine ne pouvait pas battre militairement la Russie et que, de toute façon, les US ne l'ont jamais souhaité. Tout cela se terminera par une négociation territoriale. Sur la phrase qui circule sur les RS dans laquelle l'amiral Bauer déclare qu'il faut "faire des réserves d'eau et de piles pour tenir pendant les 36 premières heures de la guerre", il reprend une déclaration du CEMA suédois comme exemple des inquiétudes de la Suède et du rappel que la guerre n'est pas que l'affaire des militaires mais de toute la société. Il ne nous dit pas de le faire... Il n'aurait pas répéter cette phrase car il est très facile de la de son contexte et de la lui approprier. Comme je l'avais fait. L’inquiétude de la Suède n'est pas celle de tout le monde. Il suffit de regarder une carte. En résumé, l'Otan est une Alliance défensive qui se prépare à la guerre contre la Russie pour ne pas avoir à la faire. Mais pour la gagner si elle y est entraînée. Si vis pacem para bellum. Rien de plus normal. La seule nouveauté est le retour d'une menace potentielle aux frontières Est de l'Europe 30 ans après la chute de l'URSS. Mais la Russie n'est plus l'Union soviétique. Ses forces militaires sont importantes mais n'ont rien n'a voir avec celles des années 1980. Les pays du Pacte de Varsovie sont aujourd'hui dans l'Otan. Une nouvelle guerre froide a débuté. Mais, cette fois-ci, nous avons à affronter deux autres menaces majeures: le djihadisme mondial de l'Islam conquérant et la volonté de la Chine de régler ses comptes avec l'histoire. Pas gagné tout ça si on ne change pas de braquet. #faireface

Quand le chef parle. Le général Thierry Burkhard est le chef d'état-major des armées (CEMA) depuis 3 ans. Le chef militaire de tous les soldats de l'armée française, terriens, marins et aviateurs. Le premier conseiller militaire du chef des armées: le président de la République. La 3ème année d'un chef militaire est celle de la "plénitude du commandement". Le CEMA maîtrise parfaitement deux sujets: la loi de programmation militaire dans laquelle il a porté les priorités des armées et le conflit en Ukraine dont il a vu la naissance. Il "pilote" également l’engagement de nos armées dans le conflit de Gaza. Sans oublier les "crises africaines". La parole du CEMA est rare alors quand il parle on écoute: «Avec sa guerre contre l’UKR, la Russie a placé l’Europe dans la situation sécuritaire la plus sérieuse depuis les heures les plus froides de la guerre froide» «Depuis 2020, les militaires comme les politiques disent que le risque d’un engagement majeur augmente et qu’il faut se préparer à la guerre de haute intensité. Ce n’est donc pas quelque chose que l’on a découvert, même si la guerre en UKR nous en fait prendre conscience en accéléré et de manière très prégnante» «Aujourd’hui, cela prend une autre dimension, car c’est la sécurité du continent européen qui est en jeu. On ne peut pas considérer que la guerre en UKR nous concerne au second degré. La guerre en UKR nous concerne parce qu’on est impliqué dans ses conséquences." "La Russie mène depuis plusieurs années une guerre informationnelle pour déstructurer nos sociétés. C’est assez insidieux. Cela ne cherche pas à promouvoir les idées russes mais à fragiliser le modèle occidental, en particulier le modèle démocratique» «La guerre prendra fin quand la Russie arrêtera d’attaquer. Pour cela, on doit montrer à Poutine que l’environnement mental dans lequel il envisage la guerre n’est pas lisse. De fait, il a construit sa manœuvre avec l’idée que les Occidentaux n’iront jamais en UKR mais qu’ils se contenteront de fournir des armes» Commentaire: 1/ Pour le CEMA deux choses sont importantes: "gagner la guerre avant la guerre", qui est le fondement de ses actions face à la Russie. Cette photo l'illustre bien qu'il considère que la guerre c'est aussi le "choc des volontés". On peut ajouter la priorité qu'il donne à la "guerre de l'information" dont il a fait un outil de combat au sein des armées. 2/ Sa parole est rare et ses mots sont pesés: «L’armée UKR n’a pas forcément besoin de troupes qui produisent des effets à côté d’elle. Elle combat très courageusement, avec déjà une remarquable efficacité». Voila qui relativise un sujet sensible. "La guerre prendra fin quand la Russie arrêtera d’attaquer": ce n'est donc plus la "victoire" inaccessible de l'UKR qui est visée, c'est d'éviter la chute de Kiev. 3/ Je n'ai aucun doute sur deux sujets: - Le CEMA connaît parfaitement les forces et les faiblesses de nos armées. - Il joue un rôle majeur dans la stratégie militaire de la France. #faireface

Quand le chef parle. Le général Thierry Burkhard est le chef d'état-major des armées (CEMA) depuis 3 ans. Le chef militaire de tous les soldats de l'armée française, terriens, marins et aviateurs. Le premier conseiller militaire du chef des armées: le président de la République. La 3ème année d'un chef militaire est celle de la "plénitude du commandement". Le CEMA maîtrise parfaitement deux sujets: la loi de programmation militaire dans laquelle il a porté les priorités des armées et le conflit en Ukraine dont il a vu la naissance. Il "pilote" également l’engagement de nos armées dans le conflit de Gaza. Sans oublier les "crises africaines". La parole du CEMA est rare alors quand il parle on écoute: «Avec sa guerre contre l’UKR, la Russie a placé l’Europe dans la situation sécuritaire la plus sérieuse depuis les heures les plus froides de la guerre froide» «Depuis 2020, les militaires comme les politiques disent que le risque d’un engagement majeur augmente et qu’il faut se préparer à la guerre de haute intensité. Ce n’est donc pas quelque chose que l’on a découvert, même si la guerre en UKR nous en fait prendre conscience en accéléré et de manière très prégnante» «Aujourd’hui, cela prend une autre dimension, car c’est la sécurité du continent européen qui est en jeu. On ne peut pas considérer que la guerre en UKR nous concerne au second degré. La guerre en UKR nous concerne parce qu’on est impliqué dans ses conséquences." "La Russie mène depuis plusieurs années une guerre informationnelle pour déstructurer nos sociétés. C’est assez insidieux. Cela ne cherche pas à promouvoir les idées russes mais à fragiliser le modèle occidental, en particulier le modèle démocratique» «La guerre prendra fin quand la Russie arrêtera d’attaquer. Pour cela, on doit montrer à Poutine que l’environnement mental dans lequel il envisage la guerre n’est pas lisse. De fait, il a construit sa manœuvre avec l’idée que les Occidentaux n’iront jamais en UKR mais qu’ils se contenteront de fournir des armes» Commentaire: 1/ Pour le CEMA deux choses sont importantes: "gagner la guerre avant la guerre", qui est le fondement de ses actions face à la Russie. Cette photo l'illustre bien qu'il considère que la guerre c'est aussi le "choc des volontés". On peut ajouter la priorité qu'il donne à la "guerre de l'information" dont il a fait un outil de combat au sein des armées. 2/ Sa parole est rare et ses mots sont pesés: «L’armée UKR n’a pas forcément besoin de troupes qui produisent des effets à côté d’elle. Elle combat très courageusement, avec déjà une remarquable efficacité». Voila qui relativise un sujet sensible. "La guerre prendra fin quand la Russie arrêtera d’attaquer": ce n'est donc plus la "victoire" inaccessible de l'UKR qui est visée, c'est d'éviter la chute de Kiev. 3/ Je n'ai aucun doute sur deux sujets: - Le CEMA connaît parfaitement les forces et les faiblesses de nos armées. - Il joue un rôle majeur dans la stratégie militaire de la France. #faireface

Version intégrale : Pour le chef du BBN, le Bureau de la Sécurité nationale polonais, les européens n'ont plus, face à la menace militaire russe, que trois à cinq ans pour réagir à la reconstruction de son outil militaire, et éviter qu'un nouveau conflit vienne frapper l'Europe, impliquant cette fois des membres de l'OTAN.  Loin d'être spécialement alarmiste, cette analyse est partagée par un nombre croissant de rapports, qui s'inquiètent des capacités industrielles et de mobilisation en Russie, alors que les Européens semblent enfermés dans une perception erronée de la menace et de son calendrier.

Show of support. Le plus puissant porte-avions US 🇺🇸, le plus gros bâtiment de guerre du monde, est en route vers les côtes d’Israël. 100 000 tonnes de diplomatie. 4500 marins. 80 aéronefs. Accompagné de 9 bâtiments de guerre. Une force de 7000 marins. Des avions et des missiles de croisière. L’USAF renforce aussi sa présence dans la région. Deux objectifs: rappeler que les US sont le premier allié d’Israël + montrer la force à l’Iran. Si tu veux la paix montre ta force. Si tu veux gagner la guerre utilise ta force. Seuls les US ont la puissance militaire nécessaire pour tenir les mollahs d'Iran et le Hezbollah libanais à l'écart de la guerre que le Hamas a déclenché contre Israël. Tous les ingrédients pour un embrasement de la région sont réunis. Malheur aux faibles. #faireface

Medvedev: Macron a déclaré qu'"il n'y a plus de lignes rouges, il n'y a plus de limites" en termes de soutien à l'Ukraine. Cela signifie donc que la Russie n'a plus aucune ligne rouge vis-à-vis de la France, dont son armée, ses intérêts vitaux et ses intérêts par le monde. Les énormes pertes que la France a déjà subi par le monde dans les dernières années n'est que le signe d'une grande retenue et d'une grande gentillesse de Moscou. Nous allons revoir cela...